Cœur de Nuage localisa sa proie, il s’immobilisa un instant, puis il sauta. L’odeur de peur lui saisit la gorge. Un sang chaud pénétra dans sa bouche, le sang de la vie et de la mort. Une bouche de nourrie et qui vivra, une proie morte et qui fera vivre. « And the life continued », pensa le chat. Il dégusta sa prise en quelques instants, puis il reprit sa chasse. Le chat prenait plusieurs risques en se promenant aux Quatre Chênes. Des renards ou des blaireaux logeait peut-être dans les parages. Et des chats des Clans le verraient peut-être, et ils se montrent le plus souvent hostiles. Mais cette partie de la forêt, tout près de la grande clairière et des gigantesques arbres, était neutre. Donc normalement, aucunes épreuves n’attendaient Cœur de Nuage. Le minou alla sous le couvert des arbres, mais ceux-ci n’étaient pas une grande aide pour lui, car ils étaient complètement dépouillés de toutes verdure. Et leur bois était terne, sans grande forme. Le minet se cacha près d’un tronc, et attendit. Il voulait débusquer une autre proie, étant donné que sa faim n’était pas atténuée. Il patienta pendant un temps, puis il perçut un son. C’était un mulot, qui lui passa sous le nez. La petite bête voulut s’enfuir, mais le félin fut le plus rapide. Le chat mordit le mulot à la gorge et s’en fut fini. Il ramena sa prise à l’abri des fougères pour la manger et se reposa un instant. Quelque chose le réveilla, une odeur, une odeur de musaraigne, qui était sorti de son terrier sans se soucier du danger qui l’entourait. Elle était peut-être sortit pour se nourrir, pensa Cœur de Nuage. Le chat se prépara a bondir, puis il sauta et la mordit au cou. Cela la tua d’un cou. Cœur de Nuage mangea sa proie gloutonnement avant de reprendre son somme et il se dit « Voila ma faim est enfin atténué après trois proies », ensuite il s’endormit. Quelques temps après, Cœur de Nuage se réveilla, et il se dit que cette journée avait bien commencée avec trois prises, alors que la mauvaise saison sévissait. Le minou avait envie de gambader tranquillement par ici et par là, mais quelque chose le stoppa net. L’effluve d’un félin.