La Guerre des Clans
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MessageSujet: Mine. « L »   Mine. « L » Empty14/3/2010, 20:32

    » I am a king.

        « The world is mine. »

      Marcher. Toujours marcher.

      Il marchait. Quelle phrase hideuse de simplicité. Cela évoquait tant... d'indifférence. L'indifférence-même, oui. Il marchait. Une insupportable neutralité ; celle de l'individu lambda, fade et sans le moindre intérêt. Noir ou gris, ou tigré ou écaille-de-tortue ; l'œil triste ou pétillant, d'ambre ou de jade. Un pas sautillant, lourd, bruyant ou silencieux comme le bruissement d'une étoffe de velours. En bref, la signature du trublion dénué de la moindre once de délicatesse ou même de vocabulaire, un simple d'esprit dont l'espace entre les deux oreilles était rempli par un vide intersidéral. Quelle tristesse. La pauvreté rédactionnelle de la canaille de la plume. Le tiers-monde de la langue, qui n'en était qu'à l'aube des balbutiements et des monosyllabes rauques et disgracieuses, salissant de ses empreintes maladroites et boueuses le Nom insalissable. Écriture.
      Arrêtez là le massacre du français, et lisez attentivement ce qui va suivre. Commençons plutôt cette introduction par une autre formule, plus parlante et charmeuse.

      Brume Illusoire marchait.

      N'est-ce pas mieux ? Car lorsqu'on dit Brume Illusoire, il n'y a qu'un seul sentier pour imaginer la scène. Brume Illusoire. Unique. Alors, tout ce qui pouvait se rapporter de près ou de loin à lui ne pouvait être qu'unique. Ne vous laissez pas aller aux aléas d'un esprit sélectif et aléatoire. Un seul 'marchait' se rapporte au divin.
      Lorsque vous lisez cette phrase, ce n'est pas un épouvantable fatras d'images hasardeuses qui vous envahit comme cela se ferait à la lecture d'un banal 'Il marchait', mais une seule peinture, unique de beauté, unique d'originalité, unique tout simplement. Et quelle peinture ? Vous imaginez cette frêle silhouette dans son manteau de neige, éclatante de jour comme de nuit, sous le soleil ou la lune. Vous êtes captivé par cet éclat ambré, ces deux puits d'or en fusion centrés par une pupille noire et profonde, dont la lave des cratères, crachée à votre figure comme une injure de beauté et de charisme, vous est épargnée par un globe limpide délicatement posé sur ces magnifiques yeux, comme pour les protéger du monde extérieur. Vous voyez la démarche souple et chaloupée, les moustaches qui frémissent, les oreilles dressées, la queue se balançant au rythme de ses pas. Ses pas. Tel le doux frou-frou des étoiles, vous percevez le bruissement des plis de sa fourrure blanche lorsqu'il se meut. Son épaule, son genou, ses articulations qui s'enclenchent pour placer l'une après l'autre ses pattes effilées, toujours pour aller en avant.

      Ce jour-là, donc, Brume Illusoire marchait. Bien à sa façon. Pas salement aplati ventre-à-terre comme un souffre-douleur guettant l'estomac noué l'arrivée de ses bourreaux - inimaginable ! - ou arqué tel un redoutable chasseur à l'affût. Non. Brume Illusoire ne craignait rien, ni personne. Il marchait avec son soupçon de panache, la queue droite mais souple, le menton levé avec arrogance. Il n'était pas bien grand, mais l'aura brumeuse et sanglante qui émanait de lui suffisait amplement à combler cette regrettable lacune. Il faisait chaud, étonnamment chaud même pour ce temps ; la voûte céleste avait revêtu sa parure des grands jours, d'un azur remarquable, comme s'étant faite belle pour l'astre du jour qui rayonnait dans l'empyrée. En contrebas, sur les flancs de Gaïa, un soleil miniature mais tout aussi puissant brillait, éclairant les autres de ses rayons immaculés. L'éphèbe, évidemment. Il semblait semer derrière lui une traînée d'étoiles qui embrasaient les regards et les cœurs, foulant avec une légèreté aérienne l'herbe tendre et verdoyante. De ci de là, de petites fleurs belles dans leur simplicité, même si elles semblaient si fades au regard lorsque le divin s'aventurait à proximité.

      L'ange de l'ombre gagnait les Quatre Chênes. Nonchalamment, il s'approcha du Grand Rocher et s'y propulsa d'un bond, dont même la courbe semblait parfaite et élégante. Puis il promena ses iris de braise sur les alentours, comme pour enflammer d'une seule brassée tout le vallon. Depuis la dernière fois qu'il y était venu, l'endroit avait changé. L'écorce des arbres s'était refermée sur les griffures, la neige de l'hiver avait lavé la terre du sang versé, l'herbe et les fleurs avaient repoussé. Dans l'air se promenaient d'enivrants arômes auxquels venait se mêler celui bien plus sombre du meneur du cinquième Clan, tout autant que vrombissaient les insectes et pépiaient les oiseaux. Les branches des quatre chênes, rachitiques et dénudées, se targuaient de la multitude des bourgeons qui poussaient déjà dessus. L'arrivée du printemps était imminente, et se faisait sentir.

      C'était navrant.

      Connus outre leur sang-froid et leur solitude pour leurs conditions précaires dans les Grottes, les félins du Clan du Chaos avait développé un corps plus solide et résistant aux malheurs de la saison des neiges, qu'ils pouvaient traverser sans trop d'encombre ; ce n'était pas le cas des Quatre originels, assaillis par le mal blanc ou vert, affaiblis par le manque de proie alors que celui-ci équivalait les prises des Chaotiques par temps normal. Or, avec le printemps, ils allaient pouvoir se restaurer et retrouver un peu de forces. Et cela n'arrangeait pas vraiment les affaires du meneur. Son minois impavide remplacé par une moue ravageuse - qui faisait chez lui office de grimace -, il fouetta impatiemment l'air de sa queue touffue. Après les paysages monochromes et scintillaient de la 'mauvaise saison', la Nature reprenait des couleurs et les proies copulaient joyeusement. Enfin, les siens pourraient toujours en profiter pour eux aussi reprendre du poil de la bête.

      De toute façon, le Chaos avait toujours été le plus fort.


Dernière édition par Brume Illusoire le 16/3/2010, 23:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Mine. « L »   Mine. « L » Empty16/3/2010, 16:29

I am Alone

Lonesome Russetstar



  • Le soleil déclinait lentement sur l'horizon, laissant dans son sillage tout un camaïeu de couleurs rosées. Malgré le froid toujours présent, les oiseaux reprenaient avec entrain leur chants mélodieux et variés interropus par la mauvaise saison. Il n'était d'ailleurs pas les seuls à rejaillir de cette nature endormie... toutes les bêtes de la forêt se joignaient à eux, apparaissant de-ci de-là au détour d'un sentier tracé par les multiples passages des chats de Clans. Bien que l'âstre du jour ne se soit pas encore totalement évaporé, la lune, elle, commençait déjà à poindre, preuve que les jours demeuraient courts.

    Je contemplai cette nature s'éveillant les paupières mi-closes et la queue enroulée tout contre moi. J'avais presque oublié, après toutes ces lunes rudes à bien des égards, combien j'aimais les beaux jours. Oh non! Ils n'étaient pas encore là, mais cette essence solaire, si infime soit elle, m'oxygénait au plus profond de moi-même. J'arrivais à croire, rien qu'un instant, que les lourdes responsabilités qui m'incombaient étaient loin, très loin de moi. Vaine croyance, me direz-vous... On échappe pas à son destin. Mais celui-ci n'était pas personnel, loin de là. Il impliquait avec lui l'existence d'autres félins que le Clan des Étoiles m'avait choisie pour diriger. Aujourd'hui encore, je me demandai s'ils avaient vraiment fait le bon choix... Pourquoi pas un autre guerrier, plus fort, plus courageux, fondamentalement meilleur dans le fond, aussi, que moi? La question resterait à jamais sans réponse... Moi, petite Étoile Rousse, je resterai chef du Clan de l'Ombre. Je n'étais pas là pour que mon nom soit retenu et narré aux chatons d'ici de nombreuses lunes après que j'ai rejoins le Clan de mes ancêtres, oh non...J'étais là exclusivement pour faire ce que je croyais bon et juste pour ma tribu... Arrêtant là mes constatations galvanisatrices, je pense. A quoi ? Mystère... Peut-être à la nouvelle et prometteuse saison qui approche... ou alors au Clan du Chaos qui pourrait me tomber dessus en cet instant... qui sait? Ou peut-être, je ne pense à rien. Je suis tout simplement ce qu'on appelle "perdue". Si vulnérable, aussi. Mais où est passée ma détermination? Mon courage de guerrière? Le Chaos ne devrait pas me faire peur. Je suis chef, j'ai neuf vies, mon Clan compte de jours en jours de plus en plus de gueriers aptes à le défendre... Et pourtant, je sens que l'équilibre de la forêt n'a jamais été aussi près de basculer irrémédiablement dans le néant ou... là encore, je ne sais pas. Je ne sais plus. Mais qui saurait?

  • L'esprit toujours dans le vague, j'avance d'un pas lourd. Les parterres qui s'étendent devant moi recouvrent peu à peu leurs teintes. La saison des feuilles vertes approche à grands pas. Tant mieux. Je n'aurai au moins pas à me soucier des épidémies... Je suis hirsute et amaigrie par les rudes lunes de disette qui viennent de s'écouler. Ma queue tréssaute par instants, comme l'aurait fait pareillement celle d'une ancienne. Mais dans mon regard brille encore un éclat sauvage. Je suis une chatte née dans la forêt; je mourrai en son sein, pas comme une vielle chatte éreintée et usée, mais comme un chef digne, responsable et accompli. Tout est décidemment si complexe... M'ébrouant légèrement pour chasser mes pensées qui me clouent sur place, j'ai envie de me promener. Pourquoi ne pas aller aux Quatre Chênes, berceau des lois des tribus sylvestres? Une réticence me saisit soudain:quelques lunes auparavant, en ce même lieu dont je convoitai la redécouverte, cinq Clans se déchiraient.Et cinq, c'était un de trop. Je n'étais certainement pas celle qui avait le plus pâti du combat destructeur, d'horribles images de mort et de désolation me revenaient quand même; diaporamas pourpres qui ne me quitteraient jamais. Mais j'avais besoin. J'avais besoin de revoir cet endroit sacré sans que l'ombre du Chaos ne le salisse. Besoin de pouvoir croire à mes ancêtres. La mine plus confiante, j'avance. Mon Clan saura se débrouiller durant ma courte absence. Avec l'air d'un chaton qui découvre le monde, je marche. Seule et incandescente sous la diaphane aura du soleil qui donne à mon pelage des reflets flavescents par endroits.

  • J'y suis presque. Je sens déjà se profiler à l'horizon pourtant incertain l'imposante stature des arbres séculaires. Je vais les revoir, et seule. Avec pour seule préocupation le sens du vent et les délicieux fumets qui m'environneront. Peut-être même aurais-je l'envie de bondir lestement au sommet du Grand Rocher que j'ai appris à connaître ? Ce serait à moi de décider, et à moi seule, comme toujours. Ça y est, la clairière mirifique m'apparaît. Le sol herbeux chatouille mes coussinets sensibles. L'immensité demeure devant moi. Je ferme les yeux.

  • Mort, désolation, sang. Sourire d'un monstre. Fuite
    Je sursaute. Un effuve imprévu s'insinue au coeur de ma truffe délicate. Une senteur qui m'empoisonne. Dans un reflexe, je lève la tête vers le Grand Rocher, feulant. L'autre me regarde, une expression indéchiffrable sur son museau diabolique. C'est l'un des leur à n'en pas douter. Je transperce de mon regard farouche l'individu. Il ne me reste qu'à aviser.


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MessageSujet: Re: Mine. « L »   Mine. « L » Empty2/5/2010, 14:11

On continue, ou pas ?
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MessageSujet: Re: Mine. « L »   Mine. « L » Empty2/5/2010, 14:33

Désolée mais jpense pas, vu qu'Illuw est désormais porté disparu.
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MessageSujet: Re: Mine. « L »   Mine. « L » Empty2/5/2010, 14:47

Pas grave ^^
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MessageSujet: Re: Mine. « L »   Mine. « L » Empty

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