La Guerre des Clans
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Après le drame de l'Assemblée sanglante, la vie reprend son cours...normalement ?
 
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 Nos différences .../ Libre

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MessageSujet: Nos différences .../ Libre   Nos différences .../ Libre Empty5/9/2010, 16:41


    Nos différences...


      >> Si j'étais toi, je ne serais pas mort.


    Vol d’Alouette marchait lentement vers l’Arbre Mort.
    Lentement, pour profiter du soleil qui lui réchauffait le dos et lui chatouillait le nez. Pour profiter des odeurs du printemps, les fleurs qui se réveillent et l’odeur du soleil. Car oui, le soleil à une odeur ; l’odeur du beau temps. Et c’était une des rares choses qu’Alouette aimait bien. Cette odeur enivrante qui lui donnait l’impression de pouvoir voler jusqu’à atteindre l’astre lumineux. L’odeur du soleil emportait vers la chatte un message qui signifiait : liberté. Alors elle marchait lentement. Pour profiter de ce sentiment si rare qui l’envahissait. Car il était rare de voir la lieutenante avancer d’un pas léger, il était rare qu’elle se sente libre. Selon elle, les chats sont libres de leurs destins et de leur vie. Mais leur liberté s’arrête là où celle des autres commence. Ils n’étaient donc pas totalement libres. Mais lorsque le soleil rayonnait ainsi, répandant son odeur chaleureuse, Vol d’Alouette était libre. Libre même au dépend des autres.

    L’Arbre Mort. Elle se rappelait lorsque, chatonne, elle avait souvent été se réfugier sur son tronc. Glacé, il remettait bien les pensées en place lorsque le brouillard faisait place au soleil dans la tête de la chatonne. Après son histoire horrible, cet arbre grisâtre, morne, solitaire et plein de détresse lui faisait du bien. Un bien fou : elle se retrouvait en lui. Cet arbre mort lui ressemblait tellement. Combien de fois, en tant qu’apprentie, Vol d’Alouette avait été se loger sur les plus hautes branches de cet arbre, admirant le paysage désolé que lui offrait ce point de vue exceptionnel. L’Arbre Mort lui ressemblait pour plusieurs raisons : il était seul et ne voyais qu’un espace vide devant lui. Personne ne pouvait le comprendre, lui qui était si désespéré et qui, pourtant, n’acceptait pas l’aide des autres tellement il se sentait isolé. Le vent le tabassait sans cesse comme le faisaient les souvenirs de la guerrière. Il était triste, tout comme Alouette. Mais il avait quelque chose qu’Alouette n’avait pas.
    Il était mort.
    Quelle chance que celle de pouvoir se reposer, enfin. Car c’était bien ça, la mort, le repos éternel. Oublier, ne plus rien ressentir, ne plus avoir mal, ne plus avoir peur, ne plus faire de cauchemars, ne plus pleurer, ne plus haïr, ne plus aimer. Aucune sensation, juste le néant. Le noir, le blanc, l’arc-en-ciel, tous réunis. Le Grand Rien. Pouvoir enfin ne plus rien faire, ne plus rien vouloir, ne plus rien penser. Pouvoir ne plus pouvoir.
    Mourir.
    Mais c’était faible de mourir. Faible et lâche. Et Vol d’Alouette n’était pas faible et encore moins lâche. Elle tiendrait droite jusqu’au bout. La tête haute, un masque d’indifférence, le mépris des autres ; Alouette tiendrait debout, toujours. Mourir n’est pas digne d’un guerrier de son rang. Mourir lorsqu’on est dans cet état est un signe de manque de force, d’abandon. Il ne faut jamais abandonner. Cet arbre avait été stupide de lacher prise et de se laisser aller à l’oubli. Et pour cet abandon, l’Arbre Mort différait de Vol d’Alouette, s’il réussissait à calmer son esprit brouillé, Alouette n’avait pourtant pour lui que du mépris.

    Vol d’Alouette ferma les yeux en pensant à cet arbre. Si j’étais toi, je ne serais pas morte. J’aurais continué à vivre et à supporter ce long supplice. Car, si la vie ne vaut rien, la mort est bien pire encore. Alors, si j’étais toi, j’aurais vécu, souffert et j’aurais attendu. Mais je ne serais pas morte.
    La guerrière rouvrit les yeux. Au loin, elle voyait se profiler la silhouette de l’arbre. Seul et glauque. Même le soleil semblait s’enfuir de cet endroit pour éviter la tristesse des lieux. Vol d’Alouette se rappela d’une parole « Il faut une bonne dose de folie pour s'y aventurer. » C’était son mentor, il parlait de l’Arbre Mort. La jolie petite chatte était-elle folle ? Sans doute. Mais, elle aimait tellement l’observer. Peut-être un jour, comprendrait-elle pourquoi il avait abandonné la partie.

    Vol d’Alouette se rapprocha en trottinant, la tête rentrée dans les épaules, et arriva rapidement près du colosse mort. D’ici, il semblait plus seul et plus indifférent encore. Alouette était sure que si un jour elle se voyait dans un miroir ce serait cet arbre qu’elle verrait. D’un bond léger, la lieutenante monta sur les branches de l’arbre et atteignit le sommet en quelques pirouettes risquées. De là, elle voyait tout. Un paysage qui ne valait vraiment pas le coup d’être vu. Génial. Comme à chaque fois qu’elle se trouvait ici, pour une fois, Alouette se sentit bien.
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MessageSujet: Balade.   Nos différences .../ Libre Empty5/9/2010, 17:20

L'air était doux et le vent, léger.
La journée était belle est elle avait tout pour plaire.

Mais Fleur de Glace était songeuse.

Depuis la mort de son père (je sais je le dit toujours!) elle était bien triste...

Elle sentait qu'elle devenait folle.

*Non! je ne suis pas folle!*

Fleur de Glace décida de s'aérer. Elle marcha, puis se mit à courir.

Elle courait pour oublier.

Oublier cette scène où son père était mort, gisant dans sa propre flaque de sang. Oublier ce chat au pelage d'ébène. Oublier...

Fleur de Glace s'arrêta, haletante.

Elle s'approcha d'un tas de feuilles et jeta un coup rageur de sa patte dans les feuilles. Elles volèrent. Fleur de Glace regarda les feuilles descendre doucement vers le sol.

Elle se remit à courir. Plus vite. Encore plus vite. Ne voyant pas la racine devant elle, elle se prit sa patte dedans et trébucha. Elle s'écrasa par terre.
*Non, mais quelle crétine!*

Elle releva, passa un coup de langue sur son pelage blanc, puis marcha longuement.
Elle arriva près d'un arbre. Mort.

Elle sentit une forte odeur de chat.

Il était dans l'arbre.

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MessageSujet: Re: Nos différences .../ Libre   Nos différences .../ Libre Empty8/9/2010, 18:55

Un jour, petite Alouette...
je te plumerai.


C'est une promesse.
Et si j'étais toi, j'aurais peur.
Très peur.



Le soleil était haut,
Lui était bas.
Le soleil était chaud,
Lui était froid.
Le soleil était libre.
Lui ne l'était pas.

Poison d'Amour n'était pas libre. Il avait pourtant toujours rêver d'être seul et indépendant. Pourquoi la vie était-elle ainsi ? Pourquoi devait-il suivre la Voie qui s'était dessinée à lui ?
Ce n'était pas la bonne Voie. Sa Voie à lui était faite de gris et de noir, de nuages et d'orages, de tristesse et de sang.
Sa Voie à lui était celle de l'autonomie.
Bien sûr, vous me direz que même sans être Solitaire, on est autonome. On doit être autonome pour manger, boire, chasser. Pour vivre. L'autonomie est quelque chose que l'on apprend dès le plus jeune âge, alors que l'on commence à grandir.
L'autonomie dans Clan n'est pas la Liberté.
Poison d'Amour regrettait amèrement de ne pouvoir se lever à l'heure où le soleil est à son zénith, de ne pouvoir chasser que pour lui-même et pour personne d'autre, de ne pouvoir faire ce qu'il voulait. Il regrettait ses choix. Il pouvait devenir encore Solitaire. Il n'était pas trop tard.
Sauf que tout avait changé. Il avait grandi. Maintenant, plus que cette envie de liberté qui continuait à l'étreindre, il y avait cette envie de pouvoir. Cette envie de reigne. Cette envie de domination. Mais il y avait un barrage pour y parvenir.

Vol d'Alouette.

C'était la Lieutenante du Clan de l'Ombre. Le chat gris l'avait toujours méprisée, même s'il n'avait que rarement eu l'occasion de parler avec la chatte.
Mais elle lui avait pris sa place.
La place de Lieutenant lui était destinée.
La place de Lieutenant lui était réservée.
Mais elle lui avait été refusée.
A cause de cette chatte. A cause de Vol d'Alouette.
Jamais le guerrier n'avait ressenti pareil haine envers quelqu'un. Vol d'Alouette lui avait piqué sa place. Elle l'empêchait d'avoir du pouvoir. Elle l'empêchait d'être le plus puissant.
Elle l'empêchait d'avoir la conscience tranquille.

La liberté n'était-elle finalement pas la meilleure solution ?

C'était en pensant à cela que le guerrier du Clan de l'Ombre sortit du Clan. A l'entrée, la sentinelle de garde l'arrêta, lui demandant où il comptait aller. Il ne répondit même pas, par prudence.
Il savait que s'il répondait, dans ce moment de réflexion intense, il aurait du mal à contrôler ses pulsions.
Et il n'avait aucune envie de s'attirer des ennuis. Pas maintenant.
L'air était chaud et caniculaire. La sueur commençait déjà à perler sur le front de Poison d'Amour, et à couler sur son pelage gris. Il se lava d'un petit coup de langue bien ajusté, et retourna à ses pensées.

La liberté n'était-elle finalement pas la meilleure solution ?

S'il était libre, il pourrait faire ce qu'il voudrait. Il pourrait se prélasser au soleil, paresser et rêvasser sur un rocher...
Et ses projets ?
Non. Décidément, non. Il ne pouvait renoncer au pouvoir. A la domination de la forêt.
Et même s'il était dans le Clan, même s'il dépendait d'une société, il était un chat libre. Et il le serait toujours.
Libre ou enchaîné,
Valide ou blessé,
Jeune ou vieux.


Sans savoir pourquoi, il s'était dirigé vers l'Arbre Mort.
En général, personne ou presque ne venait ici, sauf les chats qui avaient besoin d'être au calme. Poison d'Amour ne venait pas souvent par ici et, arrivé aux alentours de son but, il s'arracha de ses pensées pour surveiller autour de lui.
Sur le bas-côté, plusieurs plans de fleurs aux couleurs vives égayaient le passage. Elles étaient aidées par les quelques oisillons qui piaillaient.
Des rochers se tenaient là, éclairés par les rayons du soleil.
Après une petite minute de marche, il se tint là, fièrement, devant lui.
L'Arbre Mort.

L'Arbre Mort. Grand, fièrement dressé, il faisait souvent l'objet de rumeurs plus folles les unes que les autres. Les apprentis en avaient souvent peur ; raison de plus pour qu'il n'y ait pas grand monde.
Pourtant, aujourd'hui, il y avait deux chats.
Deux femelles.
Poison d'Amour se crispa. Ses griffes sortaient peu à peu, mais il se contraignit à se détendre, malgré la méchanceté qu'il éprouvait envers les deux chattes.

La première était Fleur de Glace.
La guerrière était serviable, et pratiquement tout le monde l'aimait bien. Sauf lui.
Il méprisait cette chatte.
Mais ce n'était rien par rapport à l'autre.
Il ne devinait pas ses contours, elle était apparemment dans l'Arbre Mort. Mais son odorta ne lui avait jamais fait défaut. Et ce n'était pas aujourd'hui que ça allait commencer.

Vol d'Alouette.

Fleur de Glace n'avait pas dû arriver longtemps avant, car elle avait l'air de n'avoir remarqué la présence d'une autre chatte peu de temps auparavant.
Et elle ne l'avait pas vu lui.
Tel une ombre furtive, il se glissa et sortit du buisson où il s'était dissimulé.
Il s'avança, fièrement, tel un roi s'avançant vers son trône.
Et commença d'une voix aussi froide que possible.
Aussi froide que la mort.

- Tiens tiens, qui voilà ? Fleur de Glace ? Oh, mais tu sais, tu ne devrais pas rester par ici, ma petite. Tu ne sais donc pas que cet endroit fait source de nombreuses rumeurs, plus horribles les unes que les autres ? D'autant plus que tu n'as plus ton gentil papounet pour te consoler...

Il savait qu'il y était allé un peu fort, mais que là, il l'avait touchée. Elle était tellement triste depuis la mort de son papa ! Mais ça, le guerrier aux yeux océans s'en fichait. Complètement.
Se tournant ensuite vers l'Arbre Mort, toujours avec la même voix, il reprit :

- Non mais je rêve, là. Pourrait-on savoir pourquoi notre chèèèèère Lieutenante se trouve en haut d'un arbre, qui plus est, l'Arbre Mort ? Tu sais, Vol d'Alouette, si tu n'es bonne qu'à ça, tu pourrais me laisser la place, sale incompétente. Je suis bien meilleur que toi.

Il se lécha le poitrail pour se donner contenance, non, pour faire encore plus le fière. Il s'assit sur un tas de feuilles mortes dont le confort était pratiquement luxueux et, faisant tournoyer sa queue, il attendit que sa Lieutenante se montre...


Dernière édition par Poison d'Amour le 9/9/2010, 18:07, édité 2 fois
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MessageSujet: Mauvaise surprise....   Nos différences .../ Libre Empty8/9/2010, 19:46

(désolé Vol d'Alouette de t'avoir pris ta place mais c'était plus fort que moi...)



Fleur de Glace attendait. Elle attendait que le chat se montre.
Ou plutôt la chatte.

Car cette chatte c'était Vol d'Alouette, la lieutenante du clan de l'Ombre.

elle regarda l'Arbre Mort.

Puis le ciel...


Elle adressa une prière silencieuse au Clan des Etoiles.

Elle ne se doutait pas qu'un chat s'approchait d'elle...

Elle sursauta quand elle entendit la voix...de Poison d'Amour:

- Tiens tiens, qui voilà ? Fleur de Glace ? Oh, mais tu sais, tu ne devrais pas rester par ici, ma petite. Tu ne sais donc pas que cet endroit fait source de nombreuses rumeurs, plus horribles les unes que les autres ? D'autant plus que tu n'as plus ton gentil papounet pour te consoler...



Elle se retourna lentement puis fixa le chat droit dans les yeux.

Elle s'apprêta à parler quand le chat s'adressa à Vol d'Alouette, toujours dans l'arbre:

- Non mais je rêve, là. Pourrait-on savoir pourquoi notre chèèèèère Lieutenante se trouve en haut d'un arbre, qui plus est, l'Arbre Mort ? Tu sais, Vol d'Alouette, si tu n'es bonne qu'à ça, tu pourrais me laisser la place, sale incompétente. Je suis bien meilleur que toi.

Elle regarda le chat d'un air bien triste.


-Poison d'Amour...Elle ferma les yeux. Mon père est toujours là. Avec moi. Dans mon coeur, dans mon esprit. Il ne me quittera jamais. Il n'est seulement plus là physiquement...Elle ajouta d'un air malicieux: Et puis ce ne sont pas tes affaires que je sache!

Elle regarda le ciel puis Poison d'Amour.
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MessageSujet: Re: Nos différences .../ Libre   Nos différences .../ Libre Empty3/11/2010, 23:35


      * Si j'étais toi, je ressentirais le danger ... et je partirais. Vite.


    Le silence que l'on ressentait ici haut était magique. On avait l'impression d'être seul au monde, on avait l'impression que le monde nous appartenait. Mais les illusions étaient bien vite brisées car le monde n'appartient à personne et le silence n'est pas éternel et encore moins magique. Si le monde avait un possesseur celui-ci serait bien chanceux ... Certains chats croyaient que le clan des Etoiles régnaient sur la forêt et que le monde lui appartenait. Mais Vol d'Alouette n'était pas crédule, si ce clan existait le monde serait plus juste. Au moins un tout petit peu. Mais les Etoiles n'étaient que des soleils éloignés, des feux énormes qui brulaient dans l'infini. Et les morts étaient morts, les morts étaient au milieu du néant.
    Soudain, les pensées sombres de la lieutenante furent brisées par l'arrivée d'une chatte. La guerrière, de son clan, arrivait en courant comme poursuivie. D'un bond, Vol d'Alouette se dressa sur sa branche prête à attaquer les poursuivants de Fleur de Glace. Les guerriers du Tonnerres entraient parfois sur leur territoire, ce ne serait pas étonnant qu'ils aient attaqués l'Ombre. Mais non, Fleur de Glace continuait de courir mais personne n'était derrière elle. Que fuyait-elle alors ? Arrivée au pied de l'Arbre Mort, la guerrière se laissa tomber et on la voyait sur le point de pleurer. Ah. C'était donc des souvenirs ou, du moins, des pensées qu'elle fuyait. Tout comme Alouette. A la différence que jamais, ô grand jamais, la lieutenante ne se serait permis de sangloter. Les pleurs sont destinés aux faibles. Agitant la queue, énervée d'être interrompue dans sa méditation Vol d'Alouette faillit descendre. Mais voilà qu’un autre chat de l'Ombre arrivait.
    Poison d'Amour.
    Poison d'Amour, guerrier de l'Ombre. Vol d'Alouette ne le connaissait pas bien mais elle savait qu'il était vaniteux et ambitieux. Lorsqu'elle répartissait les patrouilles, elle sentait sur ses épaules son regard haineux et rageur. Ce chat était un malade. Et Alouette le méprisait. Il la haïssait alors elle le haïssait. C'était un principe simple mais logique, une haine réciproque. Pourtant, ils auraient peut-être pu s'entendre, il était tellement sombre ... Enfin, soit. Toujours est-il qu'il s'avançait lentement dans leur direction ses yeux braqués sur les deux chattes. Lorsqu'il arriva, Poison d'Amour cracha en direction de Fleur de Glace ;

    - "Tiens tiens, qui voilà ? Fleur de Glace ? Oh, mais tu sais, tu ne devrais pas rester par ici, ma petite. Tu ne sais donc pas que cet endroit fait source de nombreuses rumeurs, plus horribles les unes que les autres ? D'autant plus que tu n'as plus ton gentil papounet pour te consoler..."


    Le jeune guerrière sursauta en entendant le guerrier et se retourna vivement. Ensuite, blessée par ses propos elle recula d'un pas et leva ses yeux vers le ciel. Sans doute voulait-elle y trouver des réponses à ses questions, où y trouver son père disparu. Fleur de Glace baissa encore dans l'estime de la lieutenante. Mais après un regard éperdu à l'immensité du ciel, la guerrière fixa Poison d'Amour d'un air glacial et voulu lui répondre. Elle fut coupée par le guerrier qui enchainait, tout en fixant Vol d'Alouette.

    - "Non mais je rêve, là. Pourrait-on savoir pourquoi notre chèèèèère Lieutenante se trouve en haut d'un arbre, qui plus est, l'Arbre Mort ? Tu sais, Vol d'Alouette, si tu n'es bonne qu'à ça, tu pourrais me laisser la place, sale incompétente. Je suis bien meilleur que toi."


    Les yeux glacés de la lieutenante se plantèrent dans ceux de son guerrier. Ainsi, elle avait bien deviné. Jaloux, il convoitait sa place. Quelle tristesse, jamais un chef ne donnerait un rôle aussi important un chat avide et fou. Se rendait-il seulement compte qu'il n'avait aucune chance d'obtenir le poste de lieutenant, même si Alouette venait à mourir. Sans doute n'y avait-il pas réfléchit, il était trop concentré sur sa haine envers elle ...
    Fleur de Glace répondit avec tristesse aux guerriers, lui faisant remarquer que ce n'était pas ses affaires. Elle lança ensuite un nouveau regard éperdu au ciel. La tristesse et la peine brillaient de tous feux au fond de ses prunelles.

    Légère comme la brise, la lieutenante descendit de l'arbre et atterrit entre ses deux guerriers. Sa queue haute et ses oreilles légèrement couchées, on pouvait voir qu'elle ne comptait pas discuter longtemps avec ces deux imbéciles. Tout d'abord, s'occuper de la geignarde et ensuite de l'abrutit de service. Se tournant vers Fleur de Glace, Vol d'Alouette vissa son regard vert dans celui humide de la guerrière.

    -"Toi, tais-toi. On se moque de savoir où est ton père, mais toi, par contre, ne viens pas pleurer sur l'Arbre Mort. Comme je viens de te le faire remarquer cette arbre est mort et n'a plus besoin d'être arrosé par tes sanglots."


    Elle agita la queue dans un geste nerveux qui signifiait que la guerrière n'avait pas intérêt à répondre quoi que ce soit, et se détourna de Fleur de Glace. Vol d'Alouette se mit alors à fixer Poison d'Amour. Le guerrier semblait sur de lui. Sur de lui !? Alors qu'il venait de provoquer la guerrière la plus entrainée de on clan ? Alors qu'il venait clairement de dire à cette guerrière qu'il convoitait son poste ? Il devait avoir un sérieux problème.
    Figée devant Poison d'Amour, les crocs presqu'à découvert, la lieutenante lança, acide;

    -"Apprend, mon chéri, que j'ai chassé toute la matinée et que ton incapable de lieutenante se repose. Et même si je n'avais pas apporté plus de proies que toi en trois jours, le grand guerrier que tu es devrait savoir qu'on respecte ses supérieurs ... De plus, j'avais demandé que tu fasses partie de la patrouille de chasse, on ne t'a pas prévenu ou tu as encore désobéis ? "


    Ses yeux se transformèrent en glace. A aucun moment, sa voix n'avait changé de ton et sa tête était toujours aussi impassible. Seul son regard hivernal montrait la rage qui animait l'esprit de la lieutenante.
    Vol d'Alouette se rapprocha très près de Poison d'Amour et murmura d'une voix douce;

    -"Le pouvoir que tu recherches t'échappera toujours, j'en prendrai grand soins."


    [désolée du retard, j'espère que vous répondrez quand même. :S Et déso pour les fautes, aussi, j'ai plus word et j'ai pas le courage d'aller sur un correcteur d'orthoraphe maitenant ^^" ]

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MessageSujet: Re: Nos différences .../ Libre   Nos différences .../ Libre Empty6/11/2010, 13:07

I walk this empty street
On the Boulevard of Broken Dreams
Where the city sleeps
and I'm the only one and I walk alone

Boulevard of Broken Dreams - Green Day.


I walk alone... Crissement d'une feuille tombée prématurément de l'arbre porteur et que j'écrasais impudemment de mon coussinet. Sa plainte de douleur, vague et vaine qui retentissait dans le silence d'outretombe de ce jour-là ne m'atteignit pas et je continuais mon chemin de croix, délaissant ce feuillu qui m'accablait de silencieux reproches. Allongeant mes foulées, j'accordais avec bonnheur aux rayons du plein soleil le droit de glisser sur mon pelage bigarré. Je sentais ces rais flavescents s'accrocher à mon poil, réchauffant doucement ma peau refroidie par ma nuit solitaire. Frémissement indistinct de ma fourrure sous la caresse de cette lumière bienfaitrice. Mes narines se dilatèrent, humant le parfum qui embaumait en ce coin désert. Mélange d'odeurs habituelles et cent fois respirées que j'aurais pu repérer les yeux fermés... Ce n'était pas les relents profonds qui montaient du marais qui m'avaient attirés en ce lieu, ni les effluves de pourriture latente.

Non, le seul attrait de cet endroit était une unique et simple chose. La solitude. Je pouvais être sûr que pas une seule patte ne viendrait fouler ce sol limoneux, brisant le silence d'un bruit mat. Qu'aucune paire d'yeux ne viendrait voir ce paysage morne et sans intérêt. Repérant un arbre charnu qui avait plus du petit buisson décrépi que de ces magnifiques et immenses chênes que l'on pouvait voir dans la forêt, je changeais sensiblement la direction de mes mouvements, décidant de m'arrêter là. L'endroit ne possédait aucun charme, les branches cornues de l'arbre s'élevant dans le ciel comme si elles le maudissaient. D'une couleur approchant plus le noir que le brun attendu de la part d'un quelconque arbre, il semblait s'être réchappé par miracle d'un furieux incendie et que depuis il restait ainsi, immobile à tout jamais, attendant une guérison qu'il ne pourrait atteindre, attendant de voir grandir sa frondaison morte depuis des décennies. Attendant... Pour l'éternité... Quel triste destin de vivre sans jamais pouvoir mourir. Enfin, à vrai dire, je me fichais de la vie de cet arbre autant que de la dernière proie que j'avais pu engloutir.

Sautant avec légèreté sur une des branches de ce minable feuillu, je sentis ma fourrure être rabattue sur mon corps par un soudain coup de vent. Le frisson qui me saisit m'étonna au vu du temps sublime et du soleil radieux qui reignait pourtant aujourd'hui. Me rencognant contre le tronc, je laissais mes pensées s'égarer au fil de mes pensées. Sur ma vie. Les choix que j'avais faits et dont je ne doutais plus. Certains choisissaient la lumière, prétendaient vivre des sentiments qu'on leur portait, entourés d'amour et de compréhension. Ceux-là vouaient une foi crédule envers le Clan des Étoiles, le vénéraient et suivaient tout ce qui pouvait être pris comme ses ordres à la lettre. D'autres choisissaient les ténèbres, la lente descente de l'âme vers les Enfers. Brisant les liens qu'ils avaient pu créer avec tous les autres chats, ils s'abandonnaient aux noires émotions, aux sombres sentiments. Trahison, haine, rancune, peur... Tous les ressentiments jusque-là ignorés ou oubliés ressortaient à la surface, les vraies natures étaient révélées. Ceux-là, ceux qui embrassaient la voie de l'Ombre reniaient le Clan des ancêtres, ceux que l'on avait pourtant toujours respecté. Deux choix qui étaient symbolisés chacun par des Clans, la lumière étant les Quatre Clans de la Forêt, et les ténèbres le Clan du Chaos.

J'avais fait mon choix. Le problème s'était posé devant mes yeux. A qui devrais-je donner mon allégeance dans cette guerre qui allait faire s'opposer des Clans ? Je pouvais la donner à mon Clan natal, le Clan de l'Ombre, ou à celui qui avait provoqué cette guerre le Clan du Chaos. Le choix semblait simple, extrêment simple en vérité mais il ne l'était pas. Pourquoi devrais-je risquer ma vie pour ceux qui toute mon enfance durant m'ont humilié, piétiné et n'ont pas eu un regard à adresser à toute la tristesse que j'avais tenté de contenir. Tristesse qui s'était changée en ressentiment, en haine. Un jour, je m'étais promis que je leur ferais tous payer à ces idiots qui avaient osé me ridiculiser et s'en étaient amusés. Je ne ressentais rien envers ce Clan sanguinaire, le Clan du Chaos, mais il s'était trouvé qu'il représentait le plus sur moyen de détruire mon Clan haï. Mon allégeance s'était trouvée, naturellement.

Une étrange rumeur venant de l'Ouest détruisit le fil de mes pensées. Dirigeant mon regard de jade vers la provenance de bruit nuisible, je fus stupéfait de voir vers la zone de l'Arbre Mort trois chats réunis. C'était impossible, d'habitude personne ne venait par ici, surtout que beucoup de rumeurs courraient sur cet arbre en question. Même certains guerriers crédules redoutaient de se diriger par là. Mon regard fixé sur la scène qui se passait sous mes yeux, je tentais de distinguer de qui il s'agissait. En vain. La distance nous séparant était trop importante, je n'avais entendu leurs paroles que par un phénomène d'écho. Un baillement interrompit mon exercice de vision. D'ailleurs, pourquoi essayais-je de distinguer de qui il s'agissait ? Je n'étais pas intéressé par ce qu'il se passait dans mon Clan. Me redressant sur ma branche, je passais ma patte sur ma face ennuyée. Voire de quoi ils discutaient pourrait m'offrir une distraction. Pas tout à fait sur d'avoir pris la bonne décision, je n'en descendait pas moins de mon perchoir pour me diriger d'un pas tranquille vers les chats assemblés. Avec un peu de chance, ils seraient en train de se disputer.

« Poison d'Amour... Mon père est toujours là. Avec moi. Dans mon coeur, dans mon esprit. Il ne me quittera jamais. Il n'est seulement plus là physiquement... Et puis ce ne sont pas tes affaires que je sache ! »

Ce furent les premières paroles que je distinguais... Et qui me donnèrent envie de faire demi-tour sur le champ. Cette voix était reconnaissable entre toutes et si ce n'était pas le cas, la miévrerie de ces paroles aurait du suffir à me faire comprendre de qui il s'agissait. Fleur de Glace. Je ne pouvais pas supporter cette espèce d'inconsciente, naïve, crédule et assez attardé. Mon pas ralentit après ce discours mais je continuais d'avancer en espérant que ces deux compagnons se révéleraient être moins décevant qu'elle. La montée devant moi me les cachait encore mais je n'étais plus très loin d'eux. Qui pouvait bien accepter de parler à cette chatte ? Quelqu'un qui ne l'aimait vu le ton qu'elle avit pris et le sujet abordé. La femelle avait souffert de la perte de son père comme si elle était encore un chaton. Le ton irrité d'une deuxième chatte me fit sourire.

« Toi, tais-toi. On se moque de savoir où est ton père, mais toi, par contre, ne viens pas pleurer sur l'Arbre Mort. Comme je viens de te le faire remarquer cette arbre est mort et n'a plus besoin d'être arrosé par tes sanglots. »

La lieutenante de notre Clan. Vol d'Alouette. Elle était considérée comme insensible par beaucoup, ne laissant personne connaître ses sentiments ni ses impressions. Très irascible, elle n'était pas le genre de personne à chercher et elle avait un solide caractère. Cela me rassura sur la discussion et j'allongeais mon allure. La queue frémissante d'intérêt, j'arrivais enfin proche d'eux et je pus les distinguer, les trois. Eux, ne semblèrent pas me remarquer, tout passionnés qu'ils étaient par leur dispute. Constatant que je ne m'étais pas trompé sur l'identité des deux premiers chats, mon regard dériva sur le troisième chat. Poison d'Amour. Je ne le connaissais que de nom et ne lui avais jamais parlé. D'ailleurs, c'était le cas de la majorité des chats de mon Clan, je n'avais parlé à presque personne dans ce qui était pourtant mon Clan natal. Un sourire léger sur les babines, j'attendais la suite des évènements avec dédain.

La tension semblait électriser l'espace autour des trois chats. Entre l'une qui pleurait toutes les larmes de son corps, l'autre qui regardait avec haine la lieutenante, et la troisième qui menait pour l'instant le discours d'une façon acide, le spectacle était étrange. Je n'en éprouvais que plus de dédain pour ces chats. Quand comprendraient-ils que ce n'était pas en se déchirant que l'on obtenait le moindre résultat ? Je les méprisais. Tous plus ou moins. Assis sagement, j'observais l'atmosphère de haine. Voilà ce qui avait caractérisé toute ma vie mon univers au sein du Clan. La haine, la peur, la jalousie... Je fixais mon attention sur le couple Vol d'Alouette / Poison d'Amour qui semblait le plus tendu. Alouette s'était approchée de Poison et découvrait pratiquement les crocs. Minable tentative d'intimidation quand elle aurait pu le renvoyer simplement grâce à son poste élevé.

« Apprends, mon chéri, que j'ai chassé toute la matinée et que ton incapable de lieutenante se repose. Et même si je n'avais pas apporté plus de proies que toi en trois jours, le grand guerrier que tu es devrait savoir qu'on respecte ses supérieurs ... De plus, j'avais demandé que tu fasses partie de la patrouille de chasse, on ne t'a pas prévenu ou tu as encore désobéis ? »

La lieutenante sembla s'approcher encore plus de Poison et lui murmurer une chose que je ne compris pas. A ces paroles, j'éclatais bruyamment de rire m'attirant l'attention du groupe. Ces sursauts qu'ils cachèrent tous plus ou moins me montrèrent à quel point ils avaient ignoré ma présence jusqu'ici. Me relevant lentement, je m'approchais des trois chats un sourire flottant sur mes babines. J'appréciais cette espèce de scène de ménage, pas du fait que je puisse porter à un d'eux une quelconque amitié ou même sentiment mais plutôt comme le spectateur indiscret d'une scène entre des voisins inconnus. Arrivé à leur niveau, je me rasseyais, leur adressant un regard dédaigneux et amusé.

« Quel image remarquable donnez-vous donc de notre Clan. Que penserait un chat si jamais il assistait à une telle scène... Voilà qui est amusant, vraiment amusant ! »

Je me contentais de dire cela avant de me taire et dévisager les chats présents l'un après l'autre, mon sourire toujours présent. Poison d'Amour allait surement m'ignorer d'abord pour répondre à la provocation de la lieutenante et j'étais vaguement curieux de savoir ce qui allait se passer. C'était la première fois que je voyais la lieutenante du Clan se faire défier.

[J'avas envie de me taper une incruste *O* Post un peu inutile mais bon :)]
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MessageSujet: Re: Nos différences .../ Libre   Nos différences .../ Libre Empty13/11/2010, 21:16

Et gniah gniah gniah, et gniah gniah gniah. Fleur de Glace commençait vraiment à le gonfler. Mais qu'est-ce qu'il s'en foutait de son père, qu'il soit dans son coeur, dans le Clan des Etoiles ou mort ! Un picotement vint le chatouiller dans la gorge, quand il repensa à ses deux amours perdus. Une sensation ineffable, comme s'il se rendait compte intérieurement que la guerrière de son Clan avait raison, l'enveloppa. Il ferma les yeux et fit le vide dans son esprit. Un petit oiseau passa au-dessus de lui en piaillant. Il n'aurait pu décrire ce qu'il ressentait à ce moment-là ; un vide étrange, impossible à combler, un vide sans fond, sans fin. Un vide ténébreux, qui ne demandait qu'à l'aspirer et à le faire mourir. Poison d'Amour ne voyait plus rien, n'entendait plus personne. Il se laissa emporter par cette sensation bizarre qui l'encombrait. Une voix résonnait dans sa tête et lui disait de se faire emporter dans ce trou noir, de se laisser choir sur la route et de mourir. Comme une sorte d'enchantement, un curieux chant. Le guerrier de l'Ombre inspira bruyamment, et essaya de se tirer de ses pensées. Le petit oiseau continuait à piailler. Le chant venait-il de lui ? Il réussi à faire à nouveau le vide dans son esprit et à revenir à la réalité. Secouant la tête, les membres secoués de tremblements violents, il ouvrit les yeux. L'oiseau était parti ; Poison d'Amour souffla de soulagement. Que lui était-il arrivé ? Impossible à expliquer.
Il fallait juste qu'il réussisse à tourner la page. Comme d'habitude.

Regardant Fleur de Glace, il ne répondit pas, encore trop sous le choc. De toute façon, qu'importait-il ? Il se contrefichait de son père et du Clan des Etoiles. Et cela ne changerait pas. Se tournant ensuite vers Vol d'Alouette, son mauvais caractère revint. Il éprouvait tellement de haine à son égard, il ressentait tellement cette envie de pouvoir, mais elle était là ; elle lui barrait le chemin vers le grade de Lieutenant, elle, une chatte simple dont le mauvais caractère ne faisait pas peur à Poison d'Amour. Lui, avoir peur d'une chatte un peu sadique ? Mais où irait le monde ? Elle cassa bien Fleur de Glace à la place de Poison d'Amour, ce qui tira un sourire à ce dernier. Au moins, l'autre la fermera un peu, songea-t-il avec une pointe de bonne humeur. Mais la Lieutenante n'avait pas fini. Elle s'était tournée vers lui, ses yeux le fixant comme s'il n'avait été qu'une ordure. Il cracha et ses poils se hérissèrent. Mon Dieu, mais qu'est-ce qu'elle foutait, pour qui elle se prenait ? Il n'allait pas se laisser faire comme cela. Et quand elle ouvrit sa gueule pour dire qu'elle avait chassé toute la matiné - ce dont il doutait - qu'il fallait qu'il respecte ses supérieurs et qu'il devrait être, à ce moment-là, en Patrouille, il faillit exploser. Tenir droit, se dit-il. Dans les yeux de la chatte brillait une lueur glaciale, comme si elle était prête à enfoncer un poignard de glace dans le coeur du guerrier. Elle s'approcha très près de Poison d'Amour, si près que seul lui put discerner son murmure.

-"Le pouvoir que tu recherches t'échappera toujours, j'en prendrai grand soins."

Il fixa un instant sa "supérieure". A aucun moment elle n'avait baissé le ton. Elle restait froide comme la glace, distante comme un chaton. Mais lui non plus n'avait pas flanché. Lui aussi était resté impassible. Lui aussi restait froid. Ses yeux bleus océans se baladaient sur la fine silhouette de Vol d'Alouette. Poison d'Amour sourit. Largement.
Avant d'éclater de rire.
Un rire froid, malsain. Un rire qui donnait des frissons. Puis il répondit alors, sur le même ton que Vol d'Alouette :

- Sache, mon ange, que moi aussi, je chassais ce matin-même, et que, par conséquent, je fais maintenant une petite balade pour me changer les idées. De plus, personne ne m'a prévenu pour cette soi-disant Patrouille. Ce n'était pas ton rôle, de m'informer ? On dirait que mon incapable Lieutenante - je maintiens - a encore échoué.

Il se remit à rire. Personne n'aurait pu l'arrêter. Personne ? Que se passait-il ? Poison d'Amour tendit l'oreille ; quelqu'un approchait, il en aurait mis sa patte à couper. Non. Quelqu'un riait aussi. Le guerrier se tourna brusquement, pour voir apparaître Sombre Echo, un large sourire aux lèvres. La situation devait lui paraître comique. C'était vrai que vu de l'extérieur, la scène ressemblait un peu à une pièce de théâtre. Mais la conversation n'en était pas moins sérieuse. Poison d'Amour remua la queue en signe de mécontentement. Sombre Echo prit alors la parole, dans une parfaite sérénité :

« Quel image remarquable donnez-vous donc de notre Clan. Que penserait un chat si jamais il assistait à une telle scène... Voilà qui est amusant, vraiment amusant ! »

Le guerrier de l'Ombre soupira. Se grattant l'oreille avec sa patte, il réfléchit. Il n'allait pas laisser passer ça, zut. Il en avait marre ; pourquoi tout le monde se leurrait-il sur le fait qu'il ne soit pas un guerrier digne de la place de Lieutenant ? Lentement, il se retourna vers Vol d'Alouette. Il mumura alors, une phrase presque inaudible :

- Tu n'auras pas à prendre grand soins de ton pouvoir très longtemps, car bientôt il sera miens.

Avec un rictus amer, comme pour signaler une victoire, il s'assit sur la terre humide de la mauvaise saison. Fleur de Glace était à part, et Poison d'Amour en était bien content. Il avait l'impression que la chatte le suivait, ces derniers temps. Pourquoi ? Que se passait-il dans sa tête, à cette chatte ? Que pensait-elle de lui ? Pouvait-elle vraiment... ?
Le soleil brillait mais la température restait froide, normal pour la saison. Les feuilles des arbresse balançaient de gauche à droite, formant une sorte de danse soigneusement répétée. Le vent portait celles qui tombaient, les faisant tourbilonner. L'une d'elle se posa sur le guerrier du Clan de l'Ombre. Il secoua légèrement la tête pour la faire tomber. Se retournant ensuite vers Sombre Echo, il se mit à parler. D'une voix aussi froide que la mort.

- Je ne vois pas ce qu'il y a d'amusant. Avoir un Lieutenant incapable, c'est bien la chose la moins amusante que j'eusse vu de ma vie. Et que ferait un chat autre que du Clan de l'Ombre sur nos terres ? Je l'aurais déjà chassé, vois-tu. Par ailleurs, j'aimerais bien savoir pourquoi tu mets ton nez dans des affaires qui ne te regardent absolument pas, parce que ça ne se fait pas.

Il aurait pu continuer, pourir tout le monde, dire tout ce qu'il pensait. Mais il ne le fit pas. Il se contenta de cet apostrophe acerbe, et leva les yeux au ciel.

Echouer l'avait toujours humilié.
Aujourd'hui, il gagnerait peut-être le combat.

[Enfin fini, ahah. ^^]
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MessageSujet: Re: Nos différences .../ Libre   Nos différences .../ Libre Empty15/12/2010, 13:06

Je fermais les yeux, non sans pousser un long soupir. Vol d'Alouette, la lieutenante de "notre" clan venait de me la faire boucler. Comme d'habitude, je ne disais rien. J'ai toujours été une sorte de naïve, inconsciente et idiote, je le reconnais. Le vent caressa ma joue. J'aimais cette sensation de fraîcheur et de bien être. Dommage, elle ne dura pas bien longtemps. Je rouvris mes yeux bleus. Mon père m'avait toujours dit que je les tenaient de ma mère, ainsi que mon pelage blanc... A cette pensée, mon cœur se serra tant que je crus qu'il allait éclater, tant la douleur était forte. Inspiration, expiration. Il me fallut adopter cette technique pour retrouver une attitude normale. Espérons que Poison d'Amour ou Vol d'Alouette n'ont pas remarqué mon drôle de manège. Manquerait plus qu'ils se fichent encore de moi, ces deux-là. Je remarquais que Poison d'Amour avait l'air totalement ennuyé par mes paroles précédentes. Pas étonnant, je n'ai jamais été très douée pour parler. Surtout avec lui. Il a toujours été froid, sadique et j'en passe, tant sa liste de défauts doit être longue. Malgré cela, je l'aimais bien. Pourquoi? Je n'en sais rien... Malgré son caractère, c'est un grand guerrier, et je suis certaine qu'il aura un grand destin. Eh, mais pourquoi je songe à ça, moi? Ce peut-il que... Non ce n'est pas possible, bien évidemment. Je ne peut pas être... Non, non, non. C'est im-pos-si-ble. Bon, évitons de penser à cela et ça ira.

J'observais un chêne, non loin de là. Son tronc était grisâtre, laissant courir sur lui du lierre. Il possédait de nombreuses branches, chacune possédant quelques feuilles jaunâtres, derniers vestiges de l'automne. L'hiver approchait.




[A finir]
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