♣. NOM: Petit Rapace ♣. SEXE: ♂ ♣. CLAN: Tonnerre ♣. RANG: Chaton ♣. ÂGE: Trois lunes et demie.

♣. DESCRIPTION PHYSIQUE:

• Méfie toi de l'eau qui dort.
  Jamais ce proverbe ne convint mieux à un chaton. Mais nous verrons cet aspect psychologique en seconde partie, car en apparence, oui, Petit Rapace est adorable.
  C'est encore un petit, il n'a pas la carrure des guerriers, mais les embryons de muscles puissants qui poussent sous sa fourrure laissent présager une destinée digne des grands.
  Commençons par le commencement.
  
  
• Son visage reflète encore l'innocence des chatons qui n'ont pas quitté la pouponnière. Ses petites oreilles rondes sont encore a l'affut de la moindre histoire, et du moindre racontar qu'il peut entendre chez les anciens. Ses yeux d'un bleu saphir découvrent tout juste le monde . Son museau court et épaté lui donne une sorte de moue boudeuse qui attendrit la moindre des reines du camp.
  
  
• Comme nous l'avons déjà précisé, son corps n'a pas fini sa croissance. Toutefois, on peut prédire qu'il aura d'avantage la carrure d'un guerrier que celle d'un chasseur. En outre, il est assez grand pour son âge, et malgré son très jeune âge commencent déjà à saillir sous son épaisse fourrure blanche immaculée des épaules fortes et un bassin solide.
  Vous l'aurez compris : en apparence, Petit Rapace est un chaton on ne peut plus ordinaire. Il joue, il aide les anciens, il fait des bêtises et sait attendrir les foules.
  Toutefois, intérieurement, il joue un tout autre jeu.
  

♣. DESCRIPTION PSYCHOLOGIQUE:

• Ah enfin nous abordons la partie intéressante ! Vous avez bien attendu hein ? Petits chenapans.
  *arhum arhum*
  Revenons a nos chatons.
  Petit Rapace cache, sous des allures de boule de poils adorable, un dessein qui en étonnerait plus d'un et une personnalité pour le moins énervante. Très mature pour un chaton de deux lunes, il nourrit une ambition hors paire. Dès la première fois qu'il entendit le meneur de son clan parler a la tribu, il n'eut plus qu'un objectif en tête, objectif qu'il se gardera bien de dévoiler à ses camarades de jeu ou a sa mère adoptive. Dans son esprit encore jeune, le futur est clair, net, précis.
  
  Un jour, je serais chef de clan. De mon clan si possible, mais je suis ouvert a toute proposition hein ..
  
  
  
• Bien sûr, tous les chatons tiennent ce genre de discours. Dans la pouponnière, chacun affirme qu'il sera le plus grand guerrier, le maître de la forêt, mais ces rêves là ne sont pas de vrais désirs. Celui de Petit Rapace l'est, en revanche. Combien de fois avait-il rêvé, le soir, dans sa couche, devenir un puissant meneur à la force héroïque avec une armée de chats dévoués à son être ?
  
  
• Toutefois, Petit Rapace n'éprouve aucun attachement a son clan, et aucun respect pour le code du guerrier établi il y a de cela bien des saisons. Mais le chaton est malin, ou en tout cas il n'est pas bête : il sait que sa soif de pouvoir encore fraîche, née des contes héroïques des anciens, ne pourra être assouvie que si le clan a confiance en lui. En de telles circonstances, hors de question de dévoiler sa vraie personnalité ou son objectif.
  Pour l'instant.
  

♣. DÉFAUTS: [2]
Aucun respect pour ses ainés, ni pour le code du guerrier.
Très manipulateur.
♣. QUALITÉS: [2]
Intelligent, enfin, vif d'esprit.
Ambitieux.

♣. TICS & MANIES: La nervosité se traduit chez lui par des coups de langues convulsifs sur le poitrail.

♣. HISTOIRE:

« My body is a cage »

La pleine lune projetait sur la clairière une lumière bleutée. Le guerrier au poil blanc profitait encore de son éclat avant de retourner dans son camp. Au loin, une chouette poussait régulièrement un cri strident. Comme d'habitude, l'Assemblée s'était passée dans le calme le plus total – les chefs avaient répandus les nouvelles de leurs clans respectifs avec parcimonie. Il n'y avait pas eu de déclaration de guerre, pas le moindre acte belliqueux, aucun dessein funeste pour l'harmonie de la forêt n'avait été annoncé en ce jour. Pourtant, l'esprit du jeune félin était troublé. Car dans la foule massive de pelages et d'yeux brillants, un regard avait marqué son esprit, un regard emplit de douceur, de compassion, de toutes les qualités dignes d'une reine. Pensif, il se passa un coup de langue sur l'épaule et regagna a pas feutrés le camp du tonnerre.
Dès qu'il avait posé les yeux sur son corps aux courbes fuselées et au poil parfaitement lustré, il avait su qu'il n'y aurait plus qu'elle. Elle et sa fourrure mince, son pelage de perle strié de fines rayures qui lui conféraient une élégance rare. Elle et son allure si gracieuse que ses pattes semblaient a peine frôler le sol. Elle, dont l'amour lui resterait à jamais interdit, car dans son pelage, dans ses veines et dans tout son être était imprégnée l'odeur d'un clan rival. Il savait que Rivière et Tonnerre avaient déjà été unis par le passé par des portées de clan mêlés, souvent les anciens du Tonnerre racontaient ce genre d'histoire. Mais quand bien même leur relation serait possible, porterait-elle seulement son regard sur lui ? Il était d'une banalité sans nom, tout du moins il le sentait ainsi. D'un pas morne, il traversa le tunnel d'ajonc qui permettait l'entrée au camp. Après s'être choisi une grive sur le tas de gibier, il alla se coucher dans le gîte des guerriers, le cœur chaviré. Cette nuit, la belle femelle hanterait sûrement ses rêves.

Le lendemain matin, on lui annonça qu'il était de patrouille. Dès ses premiers pas aux frontières de la rivière, il ne put résister. Il fallait qu'il la retrouve. Il fallait qu'il la voit. Bafouant toutes les règles sacrées de ses ancêtres, violant délibérément le code du guerrier, il pénétra sur le territoire ennemi. Se guidant de son odorat, il se déplaçait vivement mais discrètement au travers des fougères, puis des roseaux et des ajoncs qui bordaient l'eau. Il ne tarda pas à accéder à l’îlot qui abritait le camp de la rivière. Ainsi tapis dans les fourrés, le vent soufflant dans son sens, il était indécelable. Son cœur battit a en rompre sa cage thoracique lorsque, enfin, la silhouette argentée de la belle fit son apparition au centre du camp. Transi d'amour sans jamais lui avoir parlé, le guerrier la regarda faire sa toilette, manger un poisson fraîchement pêché et …
Une lourde masse s'abattit sur son dos , des griffes acérées traversèrent sa chair. Il hurla, plus de surprise et de peur que de douleur. Le poids qui pesait sur son échine finit par lâcher prise, mais une patte puissante lui plaqua la tête au sol. Son pelage d'ordinaire si bien lustré trempait dans la boue. Un feulement rauque se fit entendre – il reconnut la voix de Pelage d'Ombre, un guerrier du clan de la rivière fraîchement nommé qu'il avait croisé a quelques assemblées.

« Parjure ! »

Son ennemi le laissa se retourner pour lui faire face. Un instant, il pensa à contre attaquer, mais il comprit bien vite que cela n'était pas judicieux – il se trouvait en territoire ennemi, et Pelage d'Ombre aurait tôt fait d'appeler des renforts, il n'avait aucune chance. Ce dernier avait toujours le poil hérissé de colère, et tandis qu'il feulait sur lui des paroles imprégnées de rage, le guerrier du tonnerre aperçu deux rangées de crocs blancs parfaitement acérés. Un frisson parcourut son échine, il pria en silence le clan des Étoiles de lui pardonner sa faute.

« Suis moi au camp. Nous y déciderons de ton sort. »

La tête basse, le guerrier le suivit, dépité. En d'autres circonstances, il se serait battu avec bravoure. Mais il voyait une occasion d'approcher de près la belle femelle , et même si c'était là la dernière chose qu'il devait faire, cela faisait naître dans son ventre une chaleur réconfortante.

Dès ses premiers pas chez l'ennemi, il senti des dizaines de paires d'yeux se poser sur lui – y compris, a son grand plaisir, les grands yeux olive d'une douceur infinie de son amour secret. Pelage d'Ombre le précipita a terre, il se laissa faire – il n'avait aucune chance face à cette horde de guerrier, qui plus est entourés d'eau, qui n'était pas son élément.

« Regarde, o mon chef, ce que j'ai trouvé sur notre territoire. Il était tapi dans les roseaux. Il épiait le camp. »

Il ajouta d'un ton railleur :

« Ce déchet ne s'est même pas battu pour défendre son honneur. »

L'accusé le foudroya du regard. Si il ne se retenait pas, il lui aurait sauté au cou. Mais il devait garder son calme. Le chef du clan de la rivière incita Pelage d'Ombre a se calmer, puis s'adressa a l'intrus d'une voix calme, mais glaciale.

« Alors, qu'as-tu a dire pour ta défense ? »

Le guerrier plongea ses grands yeux saphir dans ceux du chef adverse. Il devait être fort, avoir l'air convainquant.

« Je ne comptais pas vous espionner. Je pistais un campagnol qui s'est aventuré sur votre territoire. Alors que je me mettais en position, j'ai senti une odeur familière. En me retournant j'ai découvert votre camp. J'étais trop absorbé par ma chasse que j'en ai oublié nos frontières. »

Pendant cet éloquent mensonge, il ne cessait de glisser des regards vers la guerrière au pelage de perle. Par le Clan des Étoiles ! Même la toison argentée n'égalait pas sa beauté.
Pelage d'Ombre montra les crocs . Les oreilles plaquées en arrière, il menaçait d'attaquer a tout moment.

« Idiot ! Fulmina-t-il.[/b] Tu crois vraiment que nous allons avaler ça ? »[/b]

Le guerrier du tonnerre devait bien reconnaître que son histoire manquait cruellement de crédibilité. Toutefois, il garda le silence. Le chef de la rivière intima son combattant a garder son calme d'un mouvement de queue.

« En effet je n'en crois pas un mot. Je ne pense pas que ton chef t'ait ordonné de venir nous espionner seul – même le plus stupide des chatons aurait placé du renfort derrière toi, et nos patrouilles n'ont perçu que ton odeur. Tu es donc venu seul. Pour quelle raison ? Je l'ignore, et je pense que de toute manière tu ne comptes pas nous la révéler. »

Il marqua une pause.

« Je pense que nous devons te traiter comme n'importe quel intrus sur notre camp. »

Dans la foule, il y eut une vague d'approbations. Il sentait sa dernière heure venue, Pelage d'Ombre et les autres se rapprochaient pas a pas de lui …

NON !


Le cri avait déchiré l'assemblée. Il se retourna , et son cœur s'arrêta momentanément de battre. C'était Elle qui l'avait lancé. Elle s'approcha, se campa a côté du prisonnier et regarda son chef, une lueur de défi dans le regard.

« Je croyais que tu valais mieux que ça. Tu vois bien qu'il n'a pas l'air aggressif. Laisse moi le ramener a son territoire, laisse lui cette chance. Le code du guerrier nous enseigne la clémence et la magnanimité ! »

Un silence s'abbatit sur la clairière. Les regards des félins passaient de la reine a son chef. Celui ci soupira, et finit par céder. Il porta néanmoins un regard sévère sur le félin blanc, et lui addressa un avertissement :

« Chat du clan du Tonnerre. Je pardonne, pour cette fois. Mais prudence ! Notre clémence a ses limites. La prochaine fois que nous te verrons ici, nous te tuerons. »

D'un mouvement de tête, il dissipa l'assemblée. La femelle le regarda, et dit d'une voix claire et douce :

« Allez, viens, je te ramène. »


Ils firent le trajet en silence – il était toujours autant subjugué par sa beauté. Arrivés a la frontière, ils s'arrêtèrent. Elle miaula :

« Tu sais, j'ai vu tes regards a l'assemblée ... »

Il écarquilla les yeux, étonné. Il pensait qu'elle serait furieuse, mais elle agitait les moustaches, amusée.

« Tu me plais. Admit-il, a contrecœur. Je sais que nous sommes de deux clans différents, mais … »

A sa grande surprise, qui fut aussi sa grande joie, elle pressa son museau contre le sien pour le faire taire.
Ils restèrent ainsi, leurs queues unies, pendant une éternité.



« Hello Darkness my old friend »

Tout était allé vite. Très vite. Il courait si rapidement dans la forêt que son cœur battait a ses oreilles. Il ne pouvait demander de l'aide au guérisseur du clan , mais il se souvenait d' Élébore, une guérisseuse solitaire qui errait près des maisons des bipèdes. Il la cherchait, anxieux comme jamais.
Alors qu'il avançait ainsi a toute allure dans les fougères et les ronces qui lui écorchaient le museau, tous les instants passés avec sa belle repassèrent en un flash devant ses yeux. Leur relation durait depuis quatre saisons, et il n'avait pas vu le temps passer. Il vit leur premier contact, museau contre museau. Il vit les rencontres au clair de lune, sur le grand rocher des quatre chênes. Il sentit la masse agitée qui bougeait dans son ventre quand il passa son museau dans sa fourrure. Tout allait trop vite. Il réprima un sanglot, il était arrivé devant la tanière de la chaman.


« ÉLÉBORE, VIENS JE T'EN PRIE ! »

La vieille femelle sortit, boiteuse, son œil aveugle fixant vers l'infini.

«Nuage de Givre ? Murmurra-t-elle, Mais que fais-tu ici ? »

Il ne prit même pas le temps de la reprendre – ils ne s'étaient pas vus depuis son baptême.

« Ma compagne est en train de mettre bas ! Il y a du sang elle suffoque elle … Aide moi je t'en prie ! »

Trop interloquée pour poser des questions, Élébore pris ses remèdes et courut avec lui rejoindre les quatres chênes, où sa belle luttait désespérément contre la mort. Une boule de poil grise gigotait déjà a ses côtés, mais elle ne semblait pas bien vivace. Un autre chaton, d'une blancheur égale à celle de son père, sortit du ventre de sa mère, suivit par un troisième, noir. Ce dernier était le plus frêle, et le moins vivace de tous.
Laissant faire les pattes expertes d'Élébore, il parcouru son pelage soyeux a coups de langues, et mettait tout son amour dans chacun de ses gestes.

« Chht .. ma belle … économise tes forces … Je t'aime ... »

Elle ne dit rien. Ses yeux ambrés se portèrent une dernière fois sur son compagnon tant aimé. Elle lui lècha tendrement le museau. 

« A...dieu... »

Elle ferma les yeux. Le guerrier sentit son cœur se fendre jusqu'au plus profond de son âme. Il jeta la tête en arrière et hurla son désespoir, hurla sa haine contre le clan des étoiles qui lui avait pris sa compagne.
Élébore resta muette, le regard plein de culpabilité. Au bout d'un moment, elle laissa le corps sans vie de la femelle et se rua sur le chaton noir, qui avait du mal à respirer. Elle lui donna des coups de langues vifs pour stimuler sa respiration, elle tenta tous les remèdes, mais rien ne marcha. Elle se tourna, l'air abbatu vers le guerrier blanc. Son regard traduisait toute sa déception de ne pas avoir pu sauver ces chats.

« Je suis désolée je ... »

Mais le guerrier ne l'écoutait plus. Autour de lui, les ténèbres semblaient l'encercler.





« Épilogue »

Il se tenait tout près du camp de la rivière. Petite Neige piaillait et se débattait entre ses crocs. Avec une douceur infinie, il la déposa. Il savait qu'on la trouverait. Il savait qu'on la reconnaitrait, a cause de la ressemblance avec sa mère. Cela faisait deux jours déjà, et il avait prit sa décision. Le Clan de la rivière méritait d'avoir au moins un des deux chatons.
Petit Rapace, lui, était resté au camp. Le petit lui ressemblait beaucoup, cela lui avait donc paru logique. Lui ? Il ne reviendrait pas. Il ne reviendrait plus jamais. Il ne pouvait pas vivre en paria, et encore moins sans elle. Son pelage blanc autrefois immaculé était poussiéreux, plein de nœuds. Il était rachitique et faible.
Il posa une dernière fois son museau contre celui de Petite Neige et sussura un adieu, puis tourna les talons. Les cris de sa fille lui déchiraient le cœur, mais il ne pouvait pas la regarder. Elle ressemblait trop à ..
Il secoua la tête.
C'était fini.
D'un pas morne, il prit le chemin de la ville et abandonna la forêt.

♣. CODES: Joker est dans la place ! =D


♣. ▬ A PROPOS DE VOUS (facultatif):

▬ Ton PUF: Freaks
▬ Ton âge: 16 ( enfin bientôt quoi. )
▬ Une impression sur le forum: Un beau design, un codage agréable, l'ambiance à l'air cool ... Que demander de plus ? :D
▬ Niveau en RPG: A vous de me dire :)
▬ Quelque chose à ajouter ? Ornithorynque ?