Patte de Faucon ne avait pas ce qu'elle faisait là. Pourquoi ces pattes l'avaient mené là. L'odeur acre et poisseuse du Chemin du Tonnerre lui parvint. Pourquoi, mais pourquoi était-elle ici? Elle n'avait rien à faire dans cet endroit. Rien du tout. Pourtant, elle continuait d'avançait. Ou plutôt, son corps avançait. Son esprit, lui, hésitait. Jamais Patte de Faucon n'aurait souhaité se retrouver dans cette situation. Elle savait que la seule façon de se soulever de son fardeau était de continuer. Un pas, puis un deuxième... ça y est. Elle était arrivée. L'endroit qui hantait ses cauchemards et ses pesées, ses doutes et ses visions... L'endroit où elle avait été trouvée mourrante, abandonnée, seule étant petite. Si elle voualait retrouver sa véritable famille, elle savait qu'elle devait passer par ce moment tant redouté. Si elle avait sa famille devant les yeux, oh combien elle eimrait lui dire qu'elle la déteste! Qu'elle ne lui pardonnera jamais de l'avoir abandonné et de lui avoir laissé ce poids sur la conscience. Si jeune est déja si suiscidaire!
Pauvre elle, mais tout ça c'était la faute de ceux qui l'avait lâchement abandonné.
De rage, Patte de Faucon pleura, longtemps et en silensce, jusqu'à ce qu'elle recouvre toute sa tête. Des moments comme cela, ça ne lui arrivait pas tant que ça, mais quand ça arrivait, il fallait mieux ne pas se trouver sur son chemin. Hésitante, elle longea le Chemin du Tonnerre. Un monstre passa à côté d'elle, faisant s'élever un nuage de poussière. Elle toussota, les larmes aux yeux. Quand elle recouvrit parfaitement la vue, elle avisa deux prunelles qui la regardaient intensément. Excédée, elle renifla. Elle n'avait pas envie de faire des rencontres maintenant. Surtoût pas avec un chaton mâle du Clan de l'ombre

L'inconnu semblait hésiter... IL voulait traverser le Chemin du Tonnerre, mais il hésitait. Soudain, sans prévenir, il déboula à côté de Patte de Faucon. La petite chatte eut un mouvement de recul et feula. Pourquoi ce chaton sorti de nul part se sentait-il obligé de venir lui parler?

Tu es sur le territoire du Clan du Vent, ici. File! dit-elle simplement d'un ton méprisant.

Elle n'était pas comme ça normalement. Elle d'habitude si gentille, curieuse, et désireuse de parler! Mais ce chat doré avait eu la malchance de tomber dans son mauvais jour; ça n'arrivait pourtant pas souvent...
Patte de Faucon se doutait que son interlocuteur ne partirait pas si facilement. Elle se devait d'intervenir; mais elle était lasse et n'avait jamais envie de se battre dans cet état (n'ayant pas toute sa tête, elle pourrait enfreindre le code du guerrier et tuer de sang-froid). C'est pourquoi, bien tranquillement, elle s'assit, la queue autour des pattes, et le regarda bien en face.

Bon, qu'est-ce que tu fais là? Et comment tu t'appelles? Moi, Patte de Faucon, du Clan du Vent. Ton odeur est celle du Clan de l'Ombre, pas de doute, mais il y en a une autre, plus étrange...

Elle se pencha vers la fourrure du chaton et le renifla bruyamment. Sa découverte fut un choc: elle eut soudain très froid, écarquilla les yeux et dévisagea le chat doré comme s'il était un monstre. Elle ne connaissait pas cette odeur, mais elle la reconnaissait: c'était l'odeur qu'elle avait senti il y a des lunes et des lunes et qui lui avait coller à la peau, qui était gravé dans sa mémoire.

C'était l'odeur qui l'enveloppait au moment de son abandon.

Je suis... Petit Lion. Du Clan de l'Ombre, oui... Mais en fait...

Patte de Faucon comprit bien que le dénommé Patte de Lion était mal à l'aise. Avant de sentir cette mystérieuse odeur, elle était proche d'avoir recouvert totalement ses esprits, mais maintenant c'était impossible. Non, car la jeune chatte tachetée était beaucoup trop troublée...

D'où... D'où viens-tu? bégaya-t-elle sous l'effet de l'incertitude. Ce chat de l'Ombre avait donc était en contact avec une chose qui avait était présente le jour de son abandon? Mais qu'était-ce?
Son esprit était embrouillé; comment réfléchir après une telle découverte. Des larmes perlèrent à ses yeux; elle secoua la tête pour les faire tomber. Depuis le début de son existence, ce calvaire subsistait. Le fait de savoir et de ne rien savoir. De savoir que, à jamais, vous seriez différente des autres, et de ne rien savoir de ses origines. Elle était si près du but, à présent, mais elle n'était pas sûre de le vouloir. Pourtant, la curiosité l'emporta. Petit Lion ne semblait pas avoir véritablement très envie de lui révéler ce qu'elle attendait depuis des lunes; c'est pourquoi elle s'emporta.
Réponds! ragea-t-elle.
Elle regratta presque aussitôt son excès de colère.
Le regardant bien en face, les prunelles emplies de larmes, elle le suppliait en silence.
Elle cligna des paupières, fit un pas en avant, désireuse de savoir.
Ne sachant pourquoi elle avait fait ce geste, elle lui parla en silence. Ses paroles étaient presque inaudibles, et elle semblait ne les prononcer que pour elle.

S'il te plaît, s'il te paît... Pourquoi m'avoir abandonné? Pourquoi m'avoir laissée seule, au plus profond de la nuit? Je n'ai vécu que souffrance depuis le début à cause de vous.... j'aurais tellement voulu fuir, fuir la vie telle qu'elle est pour moi... Alors aide-moi, aide-moi à te retrouver, ensuite, je t'étriperai, et mes problèmes fondront comme neige au soleil. Alors, es-tu près à me révéler ton secret?

Mais à qui donc parlait-elle? La dernière phrase était destinée à Petit Lion, c'était évident. Mais les autres, non. Le plus inquiétant dans tout ça, c'est que la chatte ne semblait même pas s'en aperçevoir... Son regard semblait ailleurs, et voyait un monde que seule elle pouvait voir. Il était noir de délire.

Je suis un renard.

Patte de Faucon redressa la tête. Ce chat, prétendait qu'il était un reuhnare, cette chose bizarre qu'il avait prononcé et que la jeune chatte ne comprenait pas. Elle pointa ses oreilles dans sa direction. Son regard s'alluma d'une lueur d'incompréhension.

Un reuhnare? répéta-t-elle. Qu'est-ce que c'est? Et pourquoi tu sens cette odeur?

sachant qu'elle n'arriverait à rien en lui posant des questions sans arrêts, elle décida de lui raconter la raison de son pur délire.
S'asseyant bien droite (elle semblait avoir recouvert une partie de ses esprits) elle se lécha la patte.

Ecoute, euh... Petit Lion, c'est ça? Je vais te raconter une histoire. Etant jeune, un chaton a été retrouvé seule, abandonné. Il avait 2 lunes et était sur le point de mourir. Une reine du Clan du Vent l'a allaité.
A 5 lunes, la mère adoptive du chaton lui raconta qu'il était issue d'une portée inconnue. Cette révélation bouleversa la vie du chaton, alors il se fixa un but: retrouver sa famille coûte que coûte. Malheureusement, il y avait une sorte de malédiction qui n'en était pas une. C'était seulement dans l'imagination du chaton. Toutes les deux lunes, le chaton entrait dans un grand délire incontrolable. A ce moment là, il change véritablement de comportement: d'habitude gentil et curieux, il devient distant et... étrange. Il se parle aussi à lui-même. C'est assez bizarre, je dois l'avouer. Eh bien, ce chaton, c'est moi. Et cette odeur que tu portes, elle était là le jour de mon abandon, je la reconnaît, c'est elle! Et je me suis fixée un objectif, vois-tu. Jamais je ne renoncerai à découvrir la vérité. Chaque petit élément peut être capitale. Alors dis-moi quelle est cette odeur!

Son grand délire était fini. Elle était redevenue la gentille petite Patte de Faucon absolument curieuse et collante. Son regard était redevenue brillant et regardait l'intrus avec accueillance et amusement. Ce chat pouvait enfin la voir comme elle était vraiment.

C'est une odeur de renard. Je suis un renard, voilà ce qu'est un renard.

Patte de Faucon ne fut pas sûre de comprendre. Ce chat était exactement comme elle, or il était un renard.
Etait-elle donc un renard? Non, c'était absurde. Patte de Faucon était un chat, voyons!

Tu n'es pas un renard, sinon je serais un renard, mais je n'en suis pas un. Tu es un chat, bien évidemment!

Pourtant, la réponse de Petit Lion ne la satisfaisait pas. Cette odeur qu'elle avait senti, c'était celle d'un renard, alors?

Petit Lion ne semblait pas prendre ça au sérieux, il pensait sûrement qu'elle l'avait décelé par hasard, mais ça, le jeune chatte en était sûre, ce n'était pas par hasard.
Ce fumet elle l'avait senti nettement sur sa fourrure, pas de doute.


Non, non, non, l'odeur que tu prétends, elle était sur ma fourrure. Tu crois qu'un renard m'aurais touchée?

Ce qu'elle aimerait savoir ce qui la tourmentait! Impatiente comme elle était, elle ne tiendrait pas longtemps assise devant le Chemin du Tonnerre. Bientôt, elle commencerait à sauter et courir partout, invitant Petit Lion à la rejoindre. Elle l'aimait bien, Petit Lion, c'était un petit, comme elle.
Patte de Faucon ne tenait plus en place; les effluves de la forêt lui chatouillaient les narines.
Pourtant, elle attendit la réponse de Petit Lion qui semblait excédé de toutes ses questions.

Si un renard t'avait rencontré et qu'il t'avais touché... Je me demande pourquoi... Il ne t'as pas tué.
T'as eu de la chance, il n'avait sûrement plus faim !

Eh bien, Patte de Faucon ne s'y attendait pas vraiment. Elle avait donc frôlait la mort?

Mais cela ne l'intéressait plus: le vent l'appelait, il murmurait une douce mélodie qui ravissait la jeune chatte. Ses prunelles s'illuminèrent; et si elle invitait Petit Lion à chasser? Elle eut un petit rire narquois. ça y est, le mépris ironique avait repris sa place dans le ton de la voix du chaton tacheté.

ça te dirait une partie de chasse?

En un éclair, elle sauta sur le chat doré et le renversa à terre. Un sourire étirait ses babines. Elle s'élança vers la forêt, et défia Petit Lion de l'attraper.

Patte de Faucon était aux anges: un moment pareil lui avait manqué; elle avait hâte de voir comment le chaton de l'Ombre se débrouillait. Avait-il appris à chasser? Elle-même avait appris toute seule, sans l'aide de personne. Un ruisseau argenté reflétant les dernières étoiles de l'aube lui barra la route. Sans hésiter, elle plongea dedans; l'eau glacée la rafraîchissait amplement. Elle barbota dans le ruisseau et le traversa à la nage, ou plutôt au barbotage de fortune. Arrivée sur le sol meuble de la clairière, elle s'assit et commença à nettoyer son pelage brun-doré, attendant Petit Lion.





[désolé c'est vraiment nul, je me rattraperais au prochain :oops: ]