Life is good. Life is beautiful.

Invité

Life is good. Life is beautiful.

Come on , it's free : D

Il chantonnait. La démarche légère , souple , le port de tête fier et joyeux , la pupille pétillante. Oui , il chantonnait. Non pas une "chanson" à proprement dite , ni même un air , mais juste un petit ronronnement à peine audible. Sa mélodie n'était faite que d'ultrason et de vibration , et ses paroles n'étaient autre que sa propre joie de vivre. Sa joie de vivre de chaton. Il poussa un profond soupir de soulagement. La vie était belle. Oui , vraiment belle.

Mais pourquoi donc était-elle aussi belle ? La réponse , simple , voire naïve , n'était autre que la venue du Printemps. Ce bienfaiteur universel qui promettait toujours et ne mentait jamais , et qui avec son arrivée apportait réconfort et joie aux chats. Grâce à lui les proies réapparaissaient , les famines et les maladies mourraient , la chaleur et la bonne humeur revenaient. Tout devenait plus simple et plus clair , et les menaces des guerres semblaient s'effacer comme une pensée désagréable à présent oubliée. Ah , la vie printanière. Elle était bien belle cette vie.Si seulement elle pouvait toujours durer.

Noisett' , encore plongé dans sa naïveté enfant , chantonnait. Il avait 10 lunes et encore toute sa vie devant lui. Il ignorait encore tellement de choses , de choses graves et tristes , de choses que tout guerriers adulte gardait dans un coin de sa tête. Mais si l'Ignorance peut être une vipère vicieuse , et bien dans son cas s'était plutôt une barrière contre le monde froid et lugubre de la cour des grands. Oui , Noisett' était un ignorant. Mais il était heureux. Et qu'y a t-il de plus important que d'être heureux ? Le petit mâle était heureux pour les petits bonheurs ordinaires , malheureux pour les petits malheurs de tout les jours , il ne cherchait ni à tuer le chef du Clan du Chaos en personne , ni à chasser à lui tout seul les Bipèdes du territoire des chats sauvages , non , il ne cherchait qu'à vivre sa vie d'apprenti , devenir guerrier , et vivre une vie ordinaire loin des projecteurs. Si bien que , n'étant ni instruit , ni ambitieux , il pouvait se réjouir de petits bonheurs comme par exemple la venue du Printemps.

L'apprenti beige inspira à nouveau une grande bouffée d'air , les paupières mis-closes , la conscience tranquille. Autour de lui , l'herbe commençait à prendre petit à petit le dessus sur la poudreuse , formant de petites étendues verdâtres. Les arbres , quant à eux , revêtaient une robe de petits bourgeons encore faibles et crispés . On pouvait à nouveau entendre les rivière se remettre à couler et la neige fondre au goutte-à-goutte. Nuage de Noisetier sourit. Quelle belle mélodie que celle du retour du beau temps ! Le jeune mâle jeta un dernier coup d'œil aux maigres pans d'herbe haute , puis se remit en route. Il s'était permit un petit après-midi de tranquillité , loin de l'agitation du camp , pour faire une courte balade vers les Quatre Chênes. Il voulait voir comment les arbres centenaires sortaient de leur hibernation trompeuse. D'un pas peu pressé , le matou beige contourna un tronc abattu et s'engouffra dans les fourrés. Bientôt une odeur pestilentielle lui indiqua qu'il s'approchait du chemin du Tonnerre. Noisett' fronça le museau et toussa. Hm , même avec toute la bonne humeur du monde , il ne pouvait ignorer la puanteur fétide de la bande grise construite par les Bipèdes. Ainsi il ne s'attarda pas longtemps dans le coin, et traversa en courant le tunnel qui le conduisait de l'autre côté de l'horreur grisâtre. Il marcha encore quelques temps , son teint frais légèrement assombrit par son passage près du chemin du Tonnerre , puis , non sans une joie apparente , il finit par apercevoir la cime imposante des chênes légendaires. Un sourire un poil trimphant lui barrant le visage , le matou marcha au pas de course vers la clairière.

Ils étaient là , fièrement dressés du haut de leurs six mètres , leurs branches pleines à craquer de bourgeons se balancent au gré du vent. Nuage de Noisetier grimpa non sans mal sur le rocher qui se dressait aux milieu de la clairière. Son regard fiévreux balaya la foule imaginaire , qui dans une autre vie aurait dû se tenir devant lui. Jamais encore il n'était monté aussi haut , il n'avait vu l'endroit de cette façon , façon que seuls les chefs avaient l'honneur d'utiliser durant les Assemblées. Etoile du Noisetier , grand chef du Clan de l'Ombre. Noisett' secoua la tête , un brin amusé. C'était toujours beau de rêver ...

Invité

[J'arrive peut-être un peu tard ?]

Dans l'immensité blanche que l'hiver avait installé sur la prairie, les premières taches de vert commençaient à apparaitre. La neige, encore tenace il y a de ça une lune, s'était enfin décidée à plier bagages et la prairie retrouvait lentement ses couleurs printanières. Le soleil, bien décidé à l'aider à s'en aller au plus vite, brillait haut dans le ciel parsemé de quelques rares nuages, un temps plutôt rare pour cette période de l'année. Quand Gloire du Matin, avait sortit le nez de sa tanière elle avait constaté avec bonheur que le soleil s'était enfin décidé à mettre un terme à ces jours de pluie auxquels les chats sauvages avaient eut droit pendant tout le début de la nouvelle saison. Après avoir fait sa toilette et appris qu'elle ne ferais partie d'aucune patrouille, Gloire du Matin avait décidé de passer la journée dehors comme elle aimait tant le faire. Rien n'est aussi paisible et aussi calme que la fraicheur de la campagne qui s'éveille et personnellement, Gloire du Matin s'était toujours mieux portée à l'extérieur qu'à l'intérieur du camp. Pendant que le camps commençait à s'activer avec l'arrivée des beaux jours elle serait loin au milieu de la campagne, isolée, seule. Bien-sur vis-à-vis du clan sa sortie n'était autre qu'une partie de chasse. Personne ne savait vraiment que si Gloire du Matin passait parfois ses journées entières dehors à chasser et revenait le soir avec une somme importante de gibier ce n'était pas que pour aider son clan à se nourrir mais aussi pour échapper à l'excitation ambiante qui régnait dans le camps.

Une fois sortie elle arpenta un moment la prairie et, elle eut la chance de tomber rapidement sur quelques proies qu'elle pris en chasse puis enterra non-loin du camp puis continua sa route. Au bout de quelques heures le bilan de sa chasse était plutôt bon, le soleil attirait les proies à l'extérieur et elle n'avait plus qu'a les "cueillir". Gloire du Matin enterra encore un beau merle et deux lapins puis elle décida de se diriger vers les chutes. L'eau avait beaucoup monté. En amont, elle léchait les bords de la rive avec des petits remous. La fonte des neiges précédée des ces jours de pluie printaniers avaient fait monter considérablement le niveau de l'eau, la rivière sortait presque de son lit. Gloire du Matin continua sa chasse en remontant les vers quatre chênes. Les quatre magnifiques arbres s'élevaient dans le ciel avec une sorte de fierté. Eux, le lien qui rassemblait ici les clans en paix une fois par lune. Le soleil maintenant haut dans le ciel réchauffait toute la prairie et Gloire du Matin eut une envie subite de se poser quelques minutes. Elle évalua une nouvelle fois le nombre de poires qu'elle avait attrapé et s'accorda une pause. Ses pattes étaient légèrement engourdies et la sensation du soleil caressant son pelage était si agréable. Elle s'éloigna du centre de la petite clairière où l'assaillaient un demi-million d'odeurs de tous les chats étant déjà passés ici récemment ce qui faisait un paquet de monde et se coucha dans l'herbe. Étendue au soleil elle ne mit pas beaucoup de temps avant de s'endormir involontairement.

L'inconvénient de s'endormir en ces lieux, c'est que ici un chat de n'importe quel clan peut vous surprendre, ce territoire n'étant pas défini comme un territoire d'un des clans précisément. Et c'est ce qu'il se passa pour Gloire du Matin. Elle ne rêva pas, en tout cas elle ne s'en souvint pas. Peut-être qu'elle n'eut pas vraiment le temps d'y réfléchir à son réveil car c'est par un petit ronronnement qu'elle fut tirée de ses songes. Elle bondit sur elle même cherchant à comprendre ce qu'il s'était passé. Très vite elle compris qu'elle s'était endormie. Elle s'aplatit alors contre le sol et respira un bon coup puis compris qu'elle n'était plus seule dans la clairière. Elle se redressa lentement cherchant a découvrir qui l'avait surprise dans les bras de Morphée mais ne vit personne. Elle n'était pas folle, elle avait entendu un ronronnement elle savait faire la différence entre une illusion due à un rêve et un bruit venant interrompre son sommeil. Elle se retourna et aperçut alors un jeune apprenti. Elle ne voyait que son dos. Il avait du passer près d'elle sans la voir. A en croire son odeur il venait du clan de l'ombre, il devait avoir une dizaine de lunes. Gloire du Matin ne compris pas ce qu'il faisait ici seul à "chantonner" car s'était bien cela cet étrange ronronnement qui l'avait tirée de son sommeil.

Invité

[na , pile à temps (: et excuse le début qui veut rien dire ,
mais j'avais envie de le caser quelque part :S]

L'inspiration , c'est comme un chant , un poème. Il faut savoir l'amadouer , puis l'apprendre et la connaitre , pour ensuite pouvoir la réciter avec mélodie et tact. Mais l'inspiration est un trésor , rare et cruel , qui en l'espace d'un claquement de doigts peut prendre son envol et ne jamais revenir. Beaucoup de gens disent que cette dangereuse idylle est comme la respiration ; quand il n'y en a plus , tout s'arrête. Sans inspiration , plus d'idées, plus rien. Sans inspiration , plus de texte. Sans texte ... Plus d'inspiration. Et c'est ainsi à ce cercle vicieux que je m'attache , écrivant pour la joie , pour la liberté , pour l'inspiration.

***

C'était un plouf , peut être un plaf , peut être même un plif ou même un cratch. Peu importe.Pour les idiots fins ; un bruit , suspect et inquiétant. Un bruit suspect et inquiétant , mais par dessus tout agaçant , qui avait tiré Noisett' de sa rêverie de "grand guerrier". L'apprenti s'était tout à coup raidi , ses oreilles dressées et tournées en arrière , à la recherche du moindre frottement ou autre signe de présence indésirable. Rien. Juste cette affreuse impression qu'on vous épiez comme une proie potentielle. Le matou beige inspira un grand coup , songeant qu'il lui faudrait peut être se battre. Oui , il avait bien conscience qu'il était en territoire neutre , mais avec ce foutu Clan du Chaos qui rôdait, on ne sait jamais. Nuage de Noisetier frissonna. Il n'avait encore jamais croisé serai-ce qu'une moustache d'un des guerriers sanguinaires , mais il savait d'après les dires des Anciens et les racontars des vétérans que s'était des vrais durs à cuir ... Statistiquement , si l'animal qui était présumé se tenir derrière lui était un chat chaotique -remarque , il lui aurait déjà sauté dessus si ça avait été le cas- il n'avait absolument ... aucune chance. Tout compte fait , il lui restait encore la fuite. Mwoui , bonne idée ... Se tenant à cette résolution assez , hm , résolutive , notre jeune apprenti inspira une nouvelle fois une grande bouffée d'air , puis d'un geste sec mais peu précis , il fit volte-face et se retrouva presque nez-à-nez avec un autre chat.

Une femelle. Jeune. Sois une apprentie , sois une toute fraiche guerrière. Pelage brun-tigré. Grands yeux noisettes. Svelte , élancée. Le vent , qui lui avait d'abord masqué l'odeur de l'inconnu , apportait à présent le fumet subtil du Clan du Vent.

Sans même s'en rendre compte , Nuage de Noisetier poussa un profond soupir et relâcha ses muscles tendus à craquer. Oui , question camouflage des émotions,on ne peut pas dire que s'était un as. Mais bon. Chacun ses défauts. D'un geste quelque peu las , l'apprenti balaya de sa queue la roche réchauffée par l'Astre du Jour , son regard vert fougère fixé sur un point invisible quelque part derrière l'épaule de la chatte du Vent. Puis , ayant horreur des silences longs et insupportables , Noisett' leva son large museau brun et miaula d'un ton impassible au possible.

« Salut. Moi c'est Nuage de Noisetier ,
du Clan de l'Ombre. »

[moche l__l ]

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